Chapelle Saint Amand

Chapelle Saint Amand
FILS DE SERENUS, Gouverneur de la Province dénommée par les Romains « Aquitaine seconde », il naquit au début du VIIème siècle, au palais de HERBANGE, prés de Nantes. Après s’être livré pendant 15 ans à la méditation, à l’étude et au jeûne, il fut reçu à la Cour du Roi CLOTAIRE II puis nommé évêque.

Suite à son refus de se voir attribuer un diocèse, il devint évêque missionnaire et parti évangéliser les Flamands, les Allemands et les Slaves.

De retour à la Cour, il en fut par la suite chassé par le (bon) Roi DAGOBERT, qui n’était autre que le fils de CLOTAIRE II décédé.

C’est alors qu’il partit vers l’Aquitaine dont le DUC avait épousé sa sœur AMANTIA. Son but avoué était d’aller convertir, dans leurs Pyrénées, les Basques (ou Vascons).

Miracles, conversions, guérisons marquèrent son parcours.

Sur injonction du Roi DAGOBERT qui, enfin, venait d’avoir un fils, il dut revenir à la cour baptiser celui ci.

Puis, il fut quelque temps évêque de MAASTRICHT (Hollande) mais ne tarda pas à se démettre pour, à 70 ans, redevenir missionnaire de la BASQUIE.

Il mourut au Monastère d’ELMON en 679, à l’âge de 90 ans.

LE CULTE DE ST AMAND à BASCONS

Tout de suite, on ne manquera pas de faire le rapprochement entre VASCONS et BASCONS. Notre village fut-il la capitale des VASCONS, établis au VIème siècle en Aquitaine ?

Toujours est il que celui-ci fut très marqué par le passage (voire les séjours) qu’y fit cet évangéliste.

Il y fonda une chapelle et peut être aussi un couvent de Bénédictins qui, détruit par les Normands, ne rouvrit qu’en 982.

Dans l’Eglise, on peut admirer un magnifique tableau représentant ST AMAND se penchant sur son puits. Ce tableau qui, par sa facture rappelle POUSSIN, fut confié à un médecin dermatologue anglais pour restauration.

Comme il ne revenait jamais, il fallut, vers 1925, faire intervenir le Ministère des Affaires Etrangères pour obtenir la récupération de cette fort belle toile.

Elle fut retrouvée au milieu de divers autres objets dans…la Tour de Londres et put ainsi rejoindre son emplacement actuel.

L’eau miraculeuse de notre puits de St Amand fut à l’origine de la guérison de la pélagre qui sévissait alors en Gascogne. Depuis, se perpétua le dicton « LOUS MAOU GASCOUN QU’ES GOUARIT A BASCONS » (Le « Mal Gascon » se guérit à Bascons)

A ce jour encore, de nombreux utilisateurs de cette eau en reconnaissent les vertus bienfaisantes dans le traitement de diverses dermatoses.

Sur le site de ce puits fut construite, en 1946, une petite chapelle dans le style du pays, surmontée d’un campanile avec trois cloches, matérialisant le culte et la dévotion que le village de BASCONS n’a jamais cessé de porter à son Saint.